Le sud de l’Italie

Le sud de l’Italie : une Fiat Panda en talons hauts.

Pour moi, le sud de l’Italie, c’est mi-chic mi-rural, à mi-chemin entre la modernité et la tradition. Entre chaque petite ville et village, vous croiserez des champs d’oliviers, du foin, des moutons, des vaches et des Fiat Panda ! Eh oui, cette voiture super vintage se retrouve partout, mais vraiment partout. Méfiez-vous de la Panda, elle pourrait vous surprendre dans un virage, car elle est adaptée au mode de vie agricole, mais aussi aux rues étroites des centres historiques, où seuls les as du volant osent s’aventurer.

Mon périple dans le sud a été relativement bref. Nous avons visité les Pouilles, plus précisément le talon de la botte italienne, la ville de Matera, la région de Basilica et la région de Calabre, qui forme la pointe de la botte. Cette région-là, nous l’avons faite rapidement, car tout était fermé, mais vraiment tout. Hors saison, je le déconseille fortement, c’était sans conteste un échec pour nous. 

Mais le reste du sud nous a tout de même fait craquer, alors direction le talon, mais tout d’abord un petit arrêt à Matera !

Matera 

On reconnaît Matera à ses célèbres « sassi ». Ce sont des habitations troglodytes creusées à même le roc des Gravina di Matera, les ravins de la région. Le lieu a été évacué dans les années 50 en raison de son insalubrité et ce n’est qu’en 1990 que les choses ont complètement changé, car un groupe citoyen a décidé de redonner vie à ce bijou. Matera a ensuite été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, en 1993, et nommée l’une des deux capitales européennes de la culture 2019. Rebonjour, les touristes et la reprise économique. 

C’est sans doute pour cela qu’elle est devenue autant huppée avec ses petits musées, ses galeries d’art, ses auberges les plus mignonnes les unes que les autres et ses restaurants étoilés. Bref, un vrai trip pour les bobos (I guess que j’en suis une, parce que j’ai adoré ça !). Si j’écrivais pour un guide de voyage, je donnerais facilement 10/10 à la destination.

À faire ! Je vous conseille d’aller admirer le panorama des structures âgées de plus de 500 ans de l’autre côté des ravins, au Belvedere di Murgia Timone. Il y a aussi une belle randonnée à faire dans le Parco della Murgia Materana. Ensuite, il ne vous reste plus qu’à visiter nombre d’églises et musées cachés dans les grottes et terminer votre journée en comblant votre besoin de vitamine D quotidien sur une terrasse pour l’apéro.

Les grottes de Castellane 

Dans les Pouilles, nous avons fait un arrêt aux grottes de Castellane. Ces cavernes vieilles d’au moins 90 000 ans s’étendent sur plus de 3 km à 60 m de profondeur. Il ne faut pas être claustrophobe pour faire le parcours ! Ses stalactites et stalagmites sont franchement impressionnantes. Bon, je vais m’arrêter ici parce que mon guide était italien et, bien honnêtement, je n’ai pas compris grand-chose — non parlo molto bene l’italiano. Hé, mais c’était vraiment vraiment beau ! La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de trouver un ou une guide francophone ou anglophone si vous souhaitez comprendre la visite guidée.

Alberobello 

Direction : les fameux trulli d’Alberobello ! Ce village est essentiellement organisé pour les touristes. Au menu : boutiques souvenirs, restaurants, hôtels et gelaterie ! Je pense qu’une demi-journée est suffisante pour y voir les magnifiques petites maisons cylindriques en pierre blanchies à la chaux avec leurs toits coniques. Et guess what ? Alberobello est aussi classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ça t’en fait deux dans un même voyage, trois si vous passez par Cinque Terre, quatre si vous visitez Rome. Ouf. L’Italie a 55 biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO — pas mal en un seul voyage.

Ostuni, la città bianca

La ville blanche porte bien son surnom, car elle est totalement… blanche. Un esthétisme adapté pour la chaleur. Bon, moi, j’y étais en janvier; je n’ai pas vraiment eu chaud, mais j’imagine que l’été, c’est vraiment utile ! Dans ce véritable musée à ciel ouvert, sortez votre appareil photo. J’ai adoré ce lieu pour son côté coquet, très photogénique, et avouons-le instagrammable ! Lorsque vous aurez visité les deux églises et marché sur toutes les rues du centre historique, vous aurez presque tout vu.

Lecce 

Après la ville blanche, direction : la ville... jaune, aussi appelée la Florence baroque du sud. C’est un véritable petit bijou construit principalement en tuffeau — genre de pierre calcaire qui donne une couleur jaunâtre vintage à la ville —, avec ses trois grandes portes à l’entrée du centre historique (Napoli, Rudiae et San Biagio), la façade du Palazzo dei Celestini et la célèbre Basilica di Santa Croce, là où chaque petit coin a été sculpté dans le moindre détail. On peut facilement dire que Lecce est l’endroit le plus élégant des Pouilles. Vous vivrez peut-être votre premier syndrome de Stendhal devant toute cette beauté architecturale.

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